Le groupe Malakoff Médéric vient de publier les résultats de son analyse annuelle, basée sur les Déclarations Annuelles des Données Sociales (DADS) de leurs entreprises clientes. Cette étude porte sur près de 2 millions de salariés, dans 61 000 entreprises. Elle peut donc être largement considérée comme fiable en matière d’absentéisme en entreprise !

Les trois principaux motifs d’arrêt de travail

En matière d’absentéisme en entreprise, cette étude nous éclaire déjà sur les trois principaux motifs d’un arrêt de travail :

  1. Pour 28 % , c’est la « maladie ordinaire » (65 % des arrêts courts)
  2. Pour 18 % des Troubles Musculo-Squelettiques (TMS) (23 % des arrêts moyens)
  3. Pour 17 % des troubles psychologiques ou une grande fatigue (21 % des arrêts moyens )

Il est pertinent de s’intéresser également aux facteurs augmentant le risque d’absence :

  1. Un travail perçu comme nerveusement fatigant (26 % de chances en plus que les salariés soient arrêtés au moins une fois dans l’année)
  2. Plusieurs changements de travail vécus dans l’année (21 % de chances en plus)
  3. Des conditions de trajet difficiles (32 % de chances en plus). Ce dernier point renforce la pertinence, si besoin était, de solution comme l’organisation du covoiturage.

Absentéisme en entreprise : ce que représentent les arrêts de travail

Autre élément intéressant dans cette étude : l’impact des arrêts de travail en trois chiffres clés :

34% des salariés sont absents au moins une fois par an pour maladie

cela représente 35,5 jours d’absence par an et par salarié absent

pour une entreprise de 1.000 salariés, cela équivaut à 43 personnes à temps plein

Et vous : comment vous situez-vous par rapport à ces chiffres ?

Absentéisme en entreprise : un chiffre étonnant

Près d’un salarié sur cinq vient travailler en dépit de son arrêt de travail. Pour être précis, l’étude Malakoff Médéric indique que 19 % des arrêts de travail n’ont pas été respectés. Les raisons principales évoquées  par le salariés sont :

  • Pour 48 % : « Il n’est pas dans mes habitudes de me laisser aller »
  • Pour 29 % « les journées non travaillées ne sont pas prises en charge »
  • Pour 22 % « j’ai peur d’être surchargé de travail à mon retour ».

Au-delà du côté réjouissant de voir près de 20% des salariés très engagés, prenez garde toutefois, face à de tels cas. Le surprésentéisme n’est pas forcément positif…

 

Vous pouvez retrouver ici l’intégralité de l’étude Malakoff Médéric.

Voilà une nouvelle qui ne vous a sûrement pas échappé : le retour du jour de carence pour les fonctionnaires.

L’assemblée a entériné ce lundi 20 novembre la disposition du projet de loi de finances pour 2018 qui prévoit de réinstaurer la journée de carence pour les fonctionnaires. Cette mesure concerne les fonctions publiques d’état, les collectivités territoriales et les hôpitaux. La conséquence pratique : la première journée d’arrêt maladie d’un fonctionnaire ne sera plus payée.

Cette mesure va prendre effet alors qu’une étude de l’assureur Sofaxis mettait en lumière une progression significative de l’absentéisme au sein des collectivités locales

Et justement : c’est la question que l’on peut légitimement se poser… Quel est l’impact sur l’absentéisme du jour de carence ? En effet, nous disposons d’une « fenêtre temps » significative : le jour de carence des fonctionnaires avait été supprimé en janvier 2012 (Nicolas Sarkozy était à l’époque président) et avait été rétabli en janvier 2014 (par François Hollande). Deux présidents, deux ans : largement de quoi faire un bilan ! La bonne nouvelle vient de l’Insee, qui a réalisé une étude approfondie sur le sujet. Le résultat est spectaculaire concernant les arrêts de deux jours :

Impact jour de carence fonctionnaire

Dans son étude, l’Insee reconnait clairement l’effet dissuasif du jour de carence. Mais l’organisme évoque également que les agents ont pu remplacer l’arrêt maladie par un jour de RTT, un jour de congé ou encore une autorisation d’absence et qu’au final, la part des absences d’une journée n’aurait pas évolué. Vous pouvez consulter ici l’intégralité de l’étude de l’Insee.

Mais vous : au sein de votre service, qu’avez-vous constaté ? Et à partir de 2018, comment comptez-vous vous adapter à cette nouvelle règle ? Vous fera-t-elle utiliser différemment le contrôle médical ?